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Mes Souvenirs d'Adolescente
par Michelle PERRAULT = LIOT
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Les Cirques
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Dès le matin, la voiture du Cirque passait dans le terrain, avec un haut parleur, annonçant la représentation de son spectacle en soirée .
Au fond du camping, le long du chemin de Mus de Loup, sur un terrain loué par Mr Mme DESCHAMPS, il y avait une carrière de sable. C'est là que s'installaient les cirques et autre spectacles.
A l'heure dite, tout le monde arrivait avec son pliant, en jouant des coudes pour être aux premières loges, et on entendait des "laissez passer les enfants" qui s'asseyaient par terre au ras de la piste. Ce n'était pas bien sûr du "Roger Lanzac" ou du "Pinder" ; c'était des petits numéros, avec de petits moyens, mais fait avec le maximum de gaieté et d'envie de bien faire ; même leurs enfants présentaient des numéros de dresseur de poules ou de chiens.
Nous on applaudissait, et comme on n'avait pas encore TOUT vu à la télé ; c'était merveilleux, c'était vivant . Souvent ces spectacles étaient gratuits, mais le 'chapeau' tournait et, à l'entracte, il était bien vu de leurs acheter de menus colifichets. Il y avait pourtant toujours des resquilleurs qui regardaient de loin, et qui prétendaient "passer par hasard" dès que le chapeau arrivait devant eux.
| Ce
sont des lieux qui ont bien changés, d'abord la carrière qui donnait à la fois
par le chemin de Mus de Loup et par 'Les Fauvettes' a fini par percer, on
pouvait donc franchir cette zone désertique pour retrouver l'autre partie du
terrain. Et puis un jour, le lotissement s'est réalisé : l'allée des Chardonnerets
se termine dans """la carrière""", et la raquette
de retournement est sur l'emplacement de ces spectacles. |
Cela
faisait d'excellentes soirées, malgré, parfois, quelques attaques de moustiques
qui selon certains vents arrivaient en escadrilles serrées des "claires" ou
marais le long de la Seudre.
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Depuis
plus de quinze ans, un syndicat intercommunal créé par toutes les communes du
bord de Seudre, chasse écologiquement les larves de moustique dans les marres
autour des claires. Bien entendu le produit employé doit rester neutre par
rapport aux cultures des huîtres et autres crustacés.
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D'autres soirées au camping |
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Nous
formions une bonne bande de copains (filles et garçons) qui se retrouvaient depuis
plusieurs années (pas de SMS, ni de portables, il fallait prendre sa plume et
demander les dates de vacances des autres).
La
direction nous avait chargés de préparer des petites soirées pour tous les
campeurs. Pas ou peu de télévision, pas encore de jeux électroniques, une
liberté TRES surveillée par les parents, heureusement le transistor à piles et
parfois un mange-disque, nous permettait de réaliser des miracles. (je parle bien-sûr des disques 45 tours ; vous vous
rappelez ? c'est ronds et noirs), Sur
ces musiques, on simulait un orchestre. Alors une fourche devenait une guitare,
un râteau une contre basse, et miracle, une trompette volée au petit frère permettait
d'imiter Louis Armstrong !
Jean
Paul avait construit à son école un amplificateur pour
passer les annonces sur le camping . Le soir il débranchait les autres haut parleurs et avec
celui du bureau on faisait nos premiers tours de chants (pas les karaokés
'yvait pas' la télé), on prenait le temps de construire une estrade décorée et
chacun à son tour ou en duo, on écorchait sa goualante !
Il
y avait parfois des instants magiques dans ces soirées, comme les jours où ce
jeune Hollandais sortait sa clarinette.
Devant 200 personnes immobiles, devant des enfants médusés, il nous lançait dans
l'air "une petite fleur" claire, triste mais si joyeuse. Ce jeune
garçon avait un vrai talent et un répertoire déjà non négligeable dans ce JAZZ
que nous admirions parce que justement nos parents trouvaient ça moche (certains
disaient même une 'musique de noirs'). Il faut dire que : entre le jazz et les
'guitares saturées', nos parents avaient du mal à retrouver leurs marques par
rapport à l'accordéon, à Tino Rossi et à Louis Mariano !
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Pour les spécialistes : un PUSH-PULL de EL34, sur un transfo multi-impédances de 80 watt efficaces (des vrais Watt) et 4 HP Bouyer de 25 W à compression montés sur ligne 100 V .
Si les vents portaient (venant de l'Ouest), on entendait les annonces jusqu'à la
plage de Mus de Loup. Un soir, vers 23 h ++ , la Gendarmerie débarque au camping !? !? <Il y a une personne agée de perdue dans la forêt, pouvez vous lire cette annonce> Sans dire non, je regarde ostensiblement ma montre ; mais, il faut s'excécuter et réveiller tout le quartier par au moins 3 minutes de lecture ! ! Heureusement tout c'est bien fini.
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Mais
souvent c'était plus burlesque. Toujours sur une de nos estrades ; mettez 2
volontaires à tenir un drap, un "Monsieur Loyal" avec un porte voix
en carton et derrière ce drap 6, 7 ou 8 hommes, en short. Et maintenant Madame, sauriez vous
reconnaître votre homme, juste en tâtant, les yeux bandés ? Chaque hésitation
devenait un fou rire, ......... des 'conseils' fusaient de partout et enfin un choix ! Le choix était bon et la récompense arrivait
sous forme d'un gros bisou, il était faux et le "Monsieur déLOYALement"
proposait un échange.
Quelle rigolade ! !
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Les Soirs Mémorables |
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- Comme celui où le père d'une copine avait
bien voulu nous emmener au cinéma de La Tremblade dans sa 'Traction Avant' ;
(une sacré voiture pour cette époque). Elle était grande et nous avions
beaucoup de copains ! La voiture était remplie ; je veux bien dire remplie ; du
genre 3 devant, 4 au milieu (c'était la familiale), 4 derrière et au moins 3
dans le coffre qui s'ouvrait en portefeuille ! Il n'y avait plus la place pour
ajouter une main (mais les autres mains étaient en hauteur ''et ! c'était avant 68'').
La route de La Tremblade passait par la rue Marcel Gaillardon et la rue Gal
Leclerc. Il fallait s'arrêter place Foran car la Gendarmerie était Av Mal Joffre,
juste à coté de Stella.
Pour le retour ; pas de problème "4 Km à pied, ça use, ça use" et en
chansons, la route n'est pas si longue, même si il fallait entraîner quelques
nouveaux couples qui seraient bien restés sous une porte cochère ! ! !
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- Comme les veillées à Mus de Loup, cette
plage déserte qui était un cimetière à bateaux, et où il restait une guinguette,
souvenir de la période faste où un grand chantier naval existait sur les bords
de la Seudre. Elle nous servait, lorsque nous avions glané quelques sous, des
huîtres avec un petit pichet sur sa terrasse recouverte d'une treille, sans
doute aussi vieille que l'établissement. Les soirs où nous étions fauchés, les
plus nombreux, nous restions sur la plage, entre 2 épaves devant un petit feu
de bois, à admirer les étoiles et en se racontant des histoires où le rêve
l'emportait souvent sur la réalité.
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La
plage de Mus de Loup a été nettoyée pendant la construction du pont sur la
Seudre en 72. Avant pour 'passer' à Marennes il fallait ou prendre le bac de La
Grève à La Cayenne, ou faire le grand tour par Mornac, l'Éguille et Luzac
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Et
puis il y avait Jean Marie, notre marin de la Royale. Ne vous fiez pas à l'air
d'ange qu'il prend sur la photo, en fait c'était un bon diable qui était de
toutes les occasions pour rire ou faire rire. Je me souviens du jour où prenant
dans ses bras sa maman, une petite dame qui aimait tellement rire avec nous
tous, il l'avait placée sur le toit de la voiture et en avait fait la reine du
camping en lui faisant faire, ainsi juchée, le tour des allées sous les
applaudissements et les rires. Chère Mme Vielletoile, encore merci pour votre
bonne humeur.
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J'ai
sans doute passé les meilleurs moments de mon adolescence à Ronce, car je m'en
rends mieux compte maintenant, nous faisions partie des jeunes en 'vacances' et
que c'était au début des années 60. Et puis le tourbillon de la vie m'a
entraînée au loin pendant une trentaine d'années. Un jour de 98, en repassant
devant le camping, un certain Jean Paul jardinait sur le mur de clôture ;
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Retrouvailles !
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Depuis nous revenons au camping le plus souvent possible, car C'EST A RONCE et la région est si belle.
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